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Coupe du monde 2014 : 15/12/2013, le scandale de la nouvelle expulsion violente d'indigènes de l'aldeia Maracanã

Coupe du monde 2014 : 15/12/2013, le scandale de la nouvelle expulsion violente d'indigènes de l'aldeia Maracanã

Aledia Maracanã : une enfant sommairement expulsée par une brigade anti-émeute le dimanche 15 décembre 2013

C'est la série noire pour l'administration de Dilma Rousseff et la FIFA. Après l'effondrement récent, à Sao Paulo, d'une partie du stade inaugural de la Coupe du monde (2 morts), ils doivent faire face à l'indignation suscittée par la nouvelle expulsion violente, dimanche 15 décembre 2013, des indigènes de l'aldeia Maracanã, alors que celle du 22 mars avait déjà choquée le monde entier. Les indigènes et des militants les soutenant avaient décidé de réintégré les lieux deux jours plus tôt, après avoir constaté qu'avait débuté la démolition des bâtiments situés sur leur terrain annexé, alors qu'il leur avait été promis que ceux-ci seraient maintenus en l'état.

L'espace qui abritait jusqu'à présent l'adeia Maracanã (le village Maracanã), un bâtiment inauguré par le Marechal Rondon, une icône des peuples indigènes, en 1930, fut transformé par le fameux anthropologue Darcy Ribeiro en musée indien, puis abandonné pendant des années par le gouvernement. Très attachés à ce lieu, des indiens l'occupèrent de façon permanente dès 2006. Ils y commencèrent des activités éducatives, thérapeutiques et culturelles, telles que l'enseignement Tupi, la production et la vente d'artisanat. Dès le début, l'aldeia Maracanã fut ouvert à tous comme un espace de sensibilisation à la culture indigène, par les indigènes eux-mêmes, une démarche à l'opposé de celle des institutions gouvernementales telles que le musée indien officiel de Botafogo (Rio de Janeiro), qui abrite l'histoire coloniale des Indiens brésiliens. Les Indiens présents dans cet espace détenaient un document prouvant que le terrain qu'ils occupaient leur avait été cédé. L'aldeia Maracanã était une sorte de territoire indigène reconnu, au centre de Rio de Janeiro.

Ce lieu serait resté inconnu du grand public sans la tenue prochaine de la Coupe du Monde au Brésil, qui a fait basculer toute la surface de l'aldeia Maracanã dans le domaine de la spéculation financière mondiale. Depuis l'annonce de la Coupe du Monde, les Indiens se préparaient à de rudes batailles. La première attaque eut lieu en mars 2013. La police militaire utilisa la violence pour expulser par la force les occupants de l'aldeia Maracanã. Des photos très choquantes firent le tour du monde. Depuis, les rescapés de l'aldeia ont convergé vers une activité intense de militantisme, avec le soutien de plusieurs organisations souhaitant faire acte de solidarité avec ces détenteurs du patrimoine ancestral du pays. Tous souhaitent que le lieu soit réintégré afin qu'y soit créé une université indigène, ce qui serait une grande première au Brésil.

À côté de l'adeia Maracanã elle-même, il y a deux autres bâtisses situés dans l'enceinte de ce territoire indigène de la ville de Rio de Janeiro : un bâtiment récent aux salles entièrement équipées, mis hors service par les travaux de la Coupe du Monde (Lanagro Rio - Laboratoire national agricole de Rio de Janeiro), et un autre qui est déjà partiellement détruit. Ce bâtiment entièrement fonctionnel annexé au Musée devait être utilisé comme futur siège de l'Université indigène. En Août, le gouverneur de Rio de Janeiro , Sergio Cabral, avait assuré que le bâtiment ne serait pas démoli.
Jeudi 12 décembre 2013, le Maracanã SA Consortium , formé par Odebrecht, par IMX et le groupe américain AEG, aurait pourtant commencé la démolition. Très inquiétés par le début des travaux de démolition, les indigènes de l'aldeia ont décidé de braver les forces de l'ordre et de risquer la réintégration des lieux. Ils ont fait irruption dans le bâtiment du laboratoire Lanagro Rio, bien décidés à occuper les lieux. En riposte, les autorités ont envoyé près de 80 policiers anti-émeute. La police est arrivée sans mandat et a de nouveau violemment expulsé les occupants, et arrêté 25 militants solidaires de la cause indigène. L'un d'eux a été accusé de vol de documents. Un indien Guajajara a trouvé refuge dans un arbre, restant le dernier résistant de l'aldeia.
Les indiens expulsés sont revenus peu après pour occuper le musée voisin. Le gouvernement brésilien a indiqué que le laboratoire serait finalement détruit pour être incorporé dans le "complexe Maracanã", qui abritera le nouveau musée du football, prévu pour entrer en fonction pour les Jeux olympiques de 2016. Le bâtiment de l'ancien Musée de l'Indien devrait lui rester debout. L'Etat publie aujourd'hui un décret garantissant que la propriété sera transformé en un centre des cultures autochtones de référence. Conformément à la loi, il reviendra au Département d'Etat de la Culture de définir, « en collaboration avec les dirigeants autochtones et les institutions de l'État qui visent officiellement à défendre les droits et intérêts des peuples autochtones, l'utilisation culturelle du lieu. " Mais la secrétaire de la Culture Adriana Rattes précise que cet espace ne pourra pas entrer en fonction avant la fin de la Coupe du monde...

À côté de l'adeia Maracanã elle-même, il y a deux autres bâtisses situées dans l'enceinte de ce territoire indigène de la ville de Rio de Janeiro : un bâtiment récent aux salles entièrement équipées, mis hors service par les travaux de la Coupe du Monde (Lanagro Rio - Laboratoire national agricole de Rio de Janeiro), et un autre qui est déjà partiellement détruit. Ce bâtiment entièrement fonctionnel, annexé au Musée, devait être utilisé comme futur siège de l'Université indigène. En Août, le gouverneur de Rio de Janeiro, Sergio Cabral, avait assuré que le bâtiment ne serait pas démoli.

Jeudi 12 décembre 2013, le Maracanã SA Consortium, formé par Odebrecht, par IMX et le groupe américain AEG, aurait pourtant commencé la démolition. Très inquiétés par le début des travaux de démolition, les indigènes de l'aldeia ont décidé de braver les forces de l'ordre et de risquer la réintégration des lieux. Ils ont fait irruption dans le bâtiment du laboratoire Lanagro Rio, bien décidés à occuper leur ancien "village". En riposte, les autorités ont envoyé près de 80 policiers anti-émeute. La police est arrivée sans mandat a de nouveau violemment expulsé les occupants et arrêté 25 militants solidaires de la cause indigène. L'un d'eux a été accusé de vol de documents. Un indien Guajajara a trouvé refuge dans un arbre, restant le dernier résistant de l'aldeia. Les forces de l'ordre ont tenté de le déloger avec des gaz et une échelle de pompier. Sans succès dans un premier temps. Ils ont toutefois empêché les autres indigènes de le ravitailler. José Urutau restera perché 26 heures sur cet arbre.

Les indiens expulsés sont revenus peu après pour occuper le musée voisin. Le gouvernement brésilien a indiqué que le laboratoire serait finalement détruit pour être incorporé dans le "complexe Maracanã", qui abritera le nouveau musée du football, prévu pour entrer en fonction pour les Jeux olympiques de 2016. Le bâtiment de l'ancien Musée de l'Indien devrait lui rester debout. L'Etat a publié en début de semaine un décret garantissant que la propriété sera transformé en un centre des cultures autochtones de référence. Conformément à la loi, il reviendra au Département d'Etat de la Culture de définir, « en collaboration avec les dirigeants autochtones et les institutions de l'État qui visent officiellement à défendre les droits et intérêts des peuples autochtones, l'utilisation culturelle du lieu. » Mais la secrétaire de la Culture Adriana Rattes précise que cet espace ne pourra pas entrer en fonction avant la fin de la Coupe du monde...

Sources :  CMI Brasil et O Globo 

Date de l'article : 19/12/2013

Auteur de l'article : Gert-Peter BRUCH

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