Belo Monte :
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BELO MONTE : un deuxième jugement qualifie d’illégal le barrage !

BELO MONTE : un deuxième jugement qualifie d’illégal le barrage !

BELO MONTE, NON ! Le slogan semble prendre (enfin) de l'écho au Brésil.

Lundi 17 octobre 2011,  c’est une deuxième victoire contre le barrage de Belo Monte qui a été remportée par les opposants au projet, après celle du 27 septembre où un juge brésilien avait demandé l'arrêt immédiat de des travaux sur le fleuve Xingu, en considérant que 1000 familles dépendant de la pêche en pâtiraient. Un second juge fédéral, Selene Maria de Almeida, a cette fois-ci statué sur l’illégalité du barrage de Belo Monte. L’argument avancé est que ce projet viole les droits constitutionnels des peuples autochtones car aucune consultation digne de ce nom n’a été menée par le Congrès auprès des communautés, les premières affectées par ce barrage.

Selon la juge fédérale, il est impératif que le Brésil se conforme à ses engagements internationaux, comme ceux pris lorsqu’il a ratifié la Convention n°169 de l'ONU en 2002. Cette convention est un instrument international contraignant visant à protéger les droits des peuples indigènes et tribaux. La pierre angulaire de cette convention est le processus de concertation qui doit être réalisé à l’égard de ces peuples ,notamment en ce qui concerne les projets de développement spécifiques. Rappelons plus particulièrement l’article 7 selon lequel les peuples indigènes et tribaux ont le droit de « décider de leurs propres priorités en ce qui concerne le processus de développement dans la mesure où celui-ci a une incidence sur leur vie, leurs croyances, leurs institutions et leur bien-être spirituel et les terres qu’ils occupent ou utilisent d’une autre manière, et d’exercer un contrôle sur leur développement économique, social et culturel propre».

Les avocats représentant le gouvernement brésilien ont tenté tant bien que mal de justifier l’absence de concertation en invoquant le fait que l’infrastructure propre du barrage ainsi que les réservoirs ne sont pas situés en territoire autochtone. Ce à quoi Selene Maria de Almeida a répondu que l’impact du détournement de 80% du Rio Xingu sur les communautés indigènes Arara, Juruna et Kayapo étaient tels (incapacité à pêcher, perte de récoltes et impossibilité de naviguer librement) que la consultation ne pouvait être évitée. Enfin elle a souligné que le Congrès brésilien aurait dû baser sa décision sur les conclusions de l’étude d’impact environnemental du barrage incluant des études anthropologiques des conséquences de Belo Monte sur les peuples indigènes.

Ces deux dernières décisions, datées du 27 septembre et du 17 octobre 2011, sont des pas importants qui montrent qu’il ne faut absolument pas baisser les bras et maintenir la pression auprès du gouvernement brésilien. Mais n’oublions pas que rien n’est définitif : il ne s’agit là que de suspensions. Les travaux ont bel et bien commencé, entraînant déjà de profonds bouleversements dans la région. on déplore notamment l’augmentation des violences sexuelles envers les enfants et les adolescents. En effet, les grands projets entraînent la migration de beaucoup de travailleurs, de familles perdant leurs racines et devant faire face à une augmentation du coût de la vie. Malheureusement, une des solutions trouvées alors est le travail des enfants ou leur prostitution !

Ne perdons donc pas notre objectif qui est l’arrêt DEFINITIF des travaux : « Belo Monte, NON » !

Date de l'article : 19/10/2011

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