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Jacques Chirac n'oublie pas Raoni dans le second tome de ses Mémoires

Jacques Chirac n'oublie pas Raoni dans le second tome de ses Mémoires

Cela n'aura échappé à personne : le second tome des mémoires de l'ancien Président de la République française Jacques Chirac (1995-2007) est en librairie depuis le 10 juin 2011. Intitulé Le temps présidentiel (éditions Nil), l'ouvrage est promis à un bel avenir puique près de 12.000 exemplaires en ont été vendu dès les deux premiers jours de mise en rayon (le premier tome, Chaque pas doit être un but avait dépassé les 300.000 exemplaires).

La presse a beau se répendre en commentaires peu agréables sur son âge ou extrapoler sur son état de santé, Jacques Chirac reste plus populaire que jamais et chacune de ses sorties, de ses déclarations et chacun de ses écrits fait le tour de la toile et autres médias.

Jacques Chirac n'est donc pas oublié, mais lui-même n'oublie pas non plus son ami Raoni, rencontré dès avril 1989 alors qu'il était encore Maire de Paris, à l'occasion du tout premier voyage du chef kayapo à l'étranger. Devenu Président, il l'a ensuite reçu plusieurs fois à l'Elysée (2000, 2001) et a soutenu de façon très active son projet d'Institut Raoni, dont la France a, grâce à lui, financé l'étude. Les événements du 11 septembre 2001 ayant détourné l'attention de tous des causes écologiques, aussi essentielles fussent-elles, le projet, pourtant bien lancé, a été mis en veille pendant de trop longues années. Le retour de Raoni en France en 2010 et l'accueil chaleureux de Jacques Chirac à cette occasion l'ont heureusement remis sur les rails (la Fondation Chirac a accepté de parrainer le projet réactualisé d'Institut Raoni). Ce n'est pas un hasard non plus si l'ancien Président français a tenu à préfacer les Mémoires de Raoni, parues en mai 2010 aux éditions du Rocher.

Succès de librairie Le temps présidentiel offre aujourd'hui à Jacques Chirac une nouvelle occasion de renouveler son soutien à son ami amazonien. Ainsi peut-on y lire, entre les pages 559 et 560, dans un chapitre nommé "le retour aux origines" :


« La défense des peuples premiers ne consiste pas seulement à montrer toute la richesse de leur génie artistique. Ces peuples représentent encore 5% de la population de la planète, selon les estimations des Nations Unies, et c'est aussi leur survie qu'il s'agit de protéger. Ils portent en eux la mémoire de la plus ancienne expérience humaine et à travers elle le secret de nos origines. Ils ont le même droit au respect et à la dignité que tous les autres hommes. Devenu l'ami du cacique Raoni, de la tribu des Indiens Kayapos, dans la forêt amazonienne, que j'ai rencontré au début des années quatre-vingt-dix à l'occasion de l'un de ces séjours à Paris, je suis intervenu auprès des autorités brésiliennes pour soutenir son projet de créer un institut dans le parc indigène de Xingu (...) À mon inititative, les pays du G8 ont reconnu, lors du sommet d'Okinawa en 2000, la valeur culturellement irremplaçable et le rôle essentiel dans la préservation des écosystêmes et de la biodiversité de ces peuples autochtones menacés par le déboisement et la réduction dramatique de leurs zones d'habitation ancestrales.»


Des paroles sages qui devraient faire écho et qui, nous l'espérons, contribueront à réveiller les consciences des politiques et autres hommes et femmes d'influences, dont le soutien, tout comme  celui du grand public, est indispensable aux actions entreprises par le chef Raoni.

Date de l'article : 22/06/2011

Auteur de l'article : Gert-Peter BRUCH

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